Soutiens

Loin d’éliminer la souffrance psychique et morale qui l’a provoqué, un divorce difficile ou après-divorce qui se passe mal, non seulement la renforce mais il génère en plus de nouveaux traumatismes directes ou collatéraux pour les ex-conjoints, leurs enfants, mais aussi les familles. Les sentiments de rejet, de culpabilité, de méfiance, de honte, de perte, s’accompagnent fréquemment d’un climat de colère, d’épisodes de violence ou de moments d’agressivité tournée vers l’extérieur (menaces, chantages), ou contre soi (tentatives de suicide, dépression, sentiment de dépréciation...).

Chez l’adulte, les conséquences sociales, juridiques qui accompagnent le processus conflictuel de séparation réactivent souvent des souffrances psychiques oubliées ou enfouies dans l’inconscient telles que le sentiment d’abandon, de rejet, de trahison, d’abus, d’échec…
La psychothérapie individuelle se révèle êtrele seul moyen pour mettre en évidence l’impact du passé sur la réalité du vécu afin d’éviter les comportements régressifs préjudiciables à une bonne gestion de la situation.

Pour l’enfant, la séparation de ses parents provoque une véritable implosion émotionnelle. Confronté à une situation qui lui est imposée, qu’il a peut- être pressentie et toujours redoutée, il éprouve alors un setiment terrible d'impuissance de n’avoir pas réussi à maintenir le couple de ses parents, d’être peut être même la cause de leur séparation.
Très souvent pris en otage, objet de chantage, il s’identifie au parent « lésé » et se retrouve alors écartelé dans une situation qui lui interdit d’aimer également ses deux parents à la fois.
Une psychothérapie adaptée à l’âge et à la personnalité de l’enfant, lui permettra d’exprimer et d’externaliser ses craintes et sa colère, par le biais de dessins, de jeux de rôles… La thérapie familiale est également conseillée en ce qu’elle permet à l\\\\\\\'enfant de restaurer le sentiment d’être aimé par ses parents.

Dans les deux cas, qu’il s’agisse d’un adulte ou d’un enfant, il est impératif de s’assurer de la réalité et de la qualité de l’alliance thérapeutique entre le patient et son thérapeute. Seule une relation de confiance, étayée par une écoute objective permet la cicatrisation des blessures et évite l’enracinement d’une souffrance insoutenable.
Au-delà du seul soutien psychologique, à fortiori lorsque l’équilibre et la sécurité des enfants sont en jeu, les conseils et le soutien juridique s’avèrent alors indispensables. Lorsque l’ex-conjoint ne respecte pas les termes du Juge des affaires familiales, lorsqu’il y a pression psychologique sur l’enfant, en cas de syndrome d’aliénation parentale (SAP)… il faut pouvoir s’appuyer sur un spécialiste du droit de la famille qui travaillera en cohérence avec le psychothérapeute.